An
Exploration of my Process of Creation through a live Artist Journal, full of my Drawings and Words.

J'explore jour après jour au gré des pages remplies de dessins et de mots mon Processus de Création.

17 septembre 2015

PAGE 125: SIRÈNES... et autres femmes à barbe

Sirènes... et autres femmes à barbe!




à l'heure où on parle du droit des femmes à porter ou pas le niqab, cet habit couvrant presque la totalité du visage en public, lors de la cérémonie d’assermentation de citoyenneté au Canada,
je me questionne sur le VOILE noire tacite qui recouvre encore le Féminin en permanence dans cette société et dans le monde aujourd'hui.

Ces Sirènes sont victimes de préceptes religieux extrémistes musulmans.
Donc la société les stigmatisent encore plus pour les sauver.
Surtout les femmes de cette société d'accueil d'ailleurs.
Pour leur bien-être.
Et parce que doit-on le rappeler la religion catholique n'y a pas été de main morte dans les abus envers l'innocence et le féminin.
 Cependant, porter perruque, collants, jupe et manches longues aux couleurs ternes et sombres à longueur d'année et de saison, régime vestimentaire auquel la femme de confession juive ultra-orthodoxe est soumise,
ne soulève aucun appel au sauvetage:
non, tant que son visage au moins reste à l'air  LIBRE!


Comment sauter d'une vie à une autre en un vol d'avion?

Comment faire le ménage parmi le linge de ses valises ouvertes sur ce nouveau territoire? 
Ces femmes qui scandent pour protéger leurs sœurs les ont-elles accueillies avec la compassion de l'exilée?
(Je ne parle pas ici des crimes commis envers ces migrantes musulmanes par leur propre communauté, qui relève de la Justice policière et qu'il faut en tant que citoyen dénoncer bien sûr)

Sort-on d'une cage juste en recevant un papier officiel: vous êtes en terre libre!!! ?
Comment soudainement prendre l'habitude de se déshabiller en public, 
de porter des tailleurs et des talons hauts au mieux, 
des mini-jupes et des décolletés plongeants au pire, 
faire bronzette en petite culotte dans les parcs de Montréal?
Perdre son identité... mais pour quelle autre?

Pourquoi ne pas laisser le temps aux générations de filles qui vont naître sur ce sol canadien
de ces ventres couverts du voile de la honte,
de sentir cette terre nouvelle,
de se l'approprier dans ce qu'elle offre de force, de bienveillance et de créativité,
et ainsi de briser en douceur le cycle infernal de la destinée du Féminin?

Je n'ai aucunes réponses fermes.
Mais je veux garder ESPOIR.

Sirènes libres canadiennes... ?