An
Exploration of my Process of Creation through a live Artist Journal, full of my Drawings and Words.

J'explore jour après jour au gré des pages remplies de dessins et de mots mon Processus de Création.

29 juin 2016

PAGE 147: la Tortue, l'Éléphant et la Porteuse d'Eau

Ça pourrait être le titre d'un conte... mais ce n'est que mon imagination qui habille le récit de mes essais et erreurs sur la rue McGill College.
L'Eau, Source de Vie, Mémoire fascinante de nos trajectoires individuelles et collectives, imprime les vibrations de nos émotions, conscientes et inconscientes. Dans les années 90 les chercheurs Jacques Beneveniste ou Masaru Emoto (Emoto Peace Project) ont étudié l'impacte des émotions ressenties sur la qualité de formation des cristaux d'eau. Des résultats remarquables témoignent de l'extrême sensibilité de l'eau à capter tout ce que l'on émet, de bon et de sacré... comme de mauvais et de pollué.

 Cristal d'eau répondant à la vibration du mot-pensée "Amor"

Quand j'utilise l'aquarelle, je laisse aller l'eau sur la page, la mélange aux pigments de couleurs et à l'encre, qui diffusent dans cet espace mouillé et résonne avec l'Invisible. Cette danse colorée d'énergie et d'intention finira par Le rendre visible.
Ainsi parfois, la surprise advient d'un message, d'une figure connue qui s'esquisse dans nos imaginaires communs. Une vision.


Alors ce n'est pas étonnant que soient apparues de la goutte d'eau déposée par mon pinceau ces deux créatures magistrales, Mémoires de la Terre: l'Éléphant et la Tortue.









Leurs symboliques fortes sont en lien avec notamment le Masculin et le Féminin, et les continents et vieilles cultures de ce monde. Les Amérindiens appellent le territoire de l'Amérique du Nord l'Île de la Tortue, alors que l'Éléphant est le Grand-Père sacré de l'Asie et de l'Afrique.
De l'Inde à l'Amérique, c'est aussi ma trajectoire personnelle.

Sur le chemin aride et long par temps de sécheresse, dans de nombreux pays du continent africain et ailleurs, la femme est la Porteuse d'Eau, celle qui est en charge d'aller puiser et rapporter à la famille cet or indispensable à la Vie. De nombreux programmes internationaux d'aides comme celui de l'Unicef ont d'ailleurs pour cible de faciliter l'accès à l'eau aux femmes, ces ressources indispensables qui mènent à la Source... Dans la culture Amérindienne la Femme est associée à la Gardienne de l'Eau et des cérémonies spécifiques lui sont également consacrées.


Mais voilà, la femme aux origines lointaines indiennes échouée au pied du Mont-Royal que je suis, qui marche une heure durant pour installer son chevalet sur la rue Mc Gill College au coin Sainte Catherine, au cœur de la forêt urbaine de gratte-ciel géants, et va remplir son bidon d'eau à la fontaine des toilettes du Centre Eaton afin qu'il serve de poids à sa frêle installation livrée aux rafales de vent québécoises, a aperçu un mince filet d'eau s'écouler de son bidon rempli et installé...
Que fera la Porteuse d'Eau si sa cruche est percée?
Quelle Mémoire s'échappera et se révèlera de cette source déversée sur l'asphalte de la Cité?

et si ... le bidon avait la forme de la lampe magique d'Aladin et son contenu liquide celle du Génie aux puissants pouvoirs, aurais-je comme dans le conte légendaire des Mille et Une Nuits, la possibilité de demander la réalisation de trois vœux?
AAAAHHHHH..... Il était donc une fois....!




8 juin 2016

PAGE 146: L'Archipel Hochelaga

C'est étrange comme cette aventure à pieds au pied de la montagne me connecte directement avec la mémoire de cette Terre.
Non loin de l'emplacement de Mc Gill College où j'installe mon petit stand, s'étendait le premier village iroquoien au moment du premier voyage de Jacques Cartier venu d'Europe en octobre 1535: le village Hochelaga. Ce village disparaîtra à la fin du XVIème siècle sans laisser de traces.
Malgré cela il sera désigné lieu historique du Canada en 1920 et une plaque commémorative a été installée en 1925 dans un petit parc à gauche de l'entrée principale de l'université McGill.
C'est en 1935 qu'un certain Frère Marie-Victorin nommera l'archipel formé de 320 îles au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais en souvenir de Hochelaga, l'un des premiers noms de Montréal.
Il décrira cet archipel comme "un extraordinaire carrefour d'eaux courantes".
(source Wikipedia)

Montréal n'est-elle pas toujours ce carrefour de multiples eaux et âmes qui errent, viennent et vont, voyageurs de tous temps et de tous lieux?

Aquarelle 6x9-8x10
l'île Montréal et l'Archipel Hochelaga


 
 




3 juin 2016

PAGE 145: Alléger sa monture

"Qui veut aller loin, doit ménager sa monture" dit le proverbe!

J'ai passé ces derniers jours à trouver un moyen d'alléger mon matériel, puisque je le porte sur une longue marche. Le cadi, les sortes de tréteaux en bois pour les panneaux de présentation, les panneaux 30x20, le sac à dos avec les outils, le lunch et la bouteille d'eau... OUF!!!
Petit à petit le cadi a disparu, les tréteaux ont été remplacés par deux puis un seul chevalet d'extérieur, cadeau d'une amie puisqu'il dormait dans la cave de son chalet attendant en vain de servir à réaliser un rêve...
Les rafales de vent fort ces derniers temps m'ont fait me creuser les méninges pour trouver un "poids" léger... pour maintenir mon chevalet métallique si frêle au sol. Finalement la solution sera trouver par une collègue, autre ancienne de la place: un bidon en plastique souple et pliable en accordéon, qui peut être rempli d'eau dans une des toilettes publiques des centres commerciaux à proximité de nos emplacements de la rue McGill College. Il fallait y penser. Le bidon une fois vide ne pèse rien! Mais une fois plein d'eau, il fixe le trépied au sol assez fermement.
Me voilà donc, presque aussi légère qu'une plume (presque presque, j'y arrive), suivant le cours de l'eau, au bout du pinceau et des émotions.

Nouvelles aquarelles
Murmures de Plumes * Feathers'whispers
4x9